Amanda Carling, Université de Toronto, Faculté de droit

Le droit est diversifié et touche tous les secteurs de la société. Pour répondre aux vastes besoins juridiques du public, il est important que les étudiants en droit aient l’occasion de comprendre et d’explorer leurs nombreuses options de carrière.

Les facultés de droit soutiennent cette exploration en offrant aux étudiants une expérience de travail pratique tandis qu’ils sont encore à l’école, au moyen de cliniques juridiques, de projets bénévoles, de programmes d’alternance travail-études, de stages et d’emplois d’été au sein d’organismes sans but lucratif et gouvernementaux. La Fondation du droit de l’Ontario aide à soutenir ces initiatives grâce aux subventions qu’elle accorde chaque année aux facultés de droit et au Réseau national d’étudiant(e)s pro bono.

Dans le cadre de son programme de bourses d’études sur des questions d’intérêt public, la Fondation encourage les étudiants à envisager des carrières juridiques dans le secteur de la justice sans but lucratif. La Fondation octroie des subventions aux organismes sans but lucratif pour leur permettre d’embaucher des stagiaires en droit. Le programme de bourses d’études sur des questions d’intérêt public a pour but d’aider à renforcer les capacités du secteur de la justice sans but lucratif et d’encourager un plus grand nombre d’avocats à exercer dans ce secteur. Depuis le début du programme il y a dix ans, la Fondation a fourni des fonds totalisant plus de 5,6 millions de dollars pour 81 stages en droit.

Parmi les organismes sans but lucratif qui ont bénéficié du programme de bourses d’études sur les questions d’intérêt public, on compte notamment Amnistie internationale, la Clinique commémorative Barbra Schlifer, l’Association canadienne des libertés civiles, Innocence Canada, Peacebuilders et le Centre pour la défense de l’intérêt public. La plupart des organismes hôtes ne pourraient se permettre un stagiaire en droit sans le financement de la Fondation.

Amanda Carling est arrivée à la faculté de droit de l’Université de Toronto en croyant fermement qu’elle allait être une avocate criminaliste qui défendrait les droits des jeunes Autochtones. Six ans plus tard, Amanda se consacre à sa passion en aidant de jeunes Autochtones, sauf qu’elle ne le fait pas de la manière qu’elle avait initialement prévue. C’est sa bourse d’études sur des questions d’intérêt public auprès d’Innocence Canada (anciennement appelée « Association in Defence of the Wrongly Convicted » ou « AIDWYC ») qui lui a ouvert un tout nouveau monde de possibilités de carrière.

« Je croyais que je mènerais le bon combat et que j’aiderais à réduire la surreprésentation des Autochtones en travaillant comme avocate plaidante. Je n’étais vraiment pas au courant du travail de défense des droits effectué par les organismes sans but lucratif. La bourse d’études sur des questions d’intérêt public m’a fait connaître toutes les différentes façons dont je peux tenter d’effectuer les changements que je souhaitais provoquer lorsque je suis entrée à la faculté de droit. Je crois qu’elle ouvre plein de portes aux gens qui veulent faire quelque chose qui se rapporte au droit et qui fait appel au droit mais qui n’est pas un travail traditionnel d’avocat de la défense ou de procureur de la Couronne ou un travail devant les tribunaux d’appel. »

Après son stage, Amanda a pu obtenir un emploi auprès d’Innocence Canada, où elle travaille sur des dossiers de condamnation injustifiée. Elle a également lancé et géré le premier programme d’éducation de l’organisme visant à prévenir les condamnations injustifiées, un programme financé en partie par la Fondation. Ce programme met l’accent sur les professionnels du secteur de la justice, comme les travailleurs auprès des tribunaux et les policiers, ainsi que sur les Autochtones partout au Canada.

Amanda a récemment bouclé la boucle en devenant gestionnaire des initiatives autochtones à son ancienne université, dans le cadre d’un programme financé en partie par la subvention que la Fondation accorde à la faculté de droit de l’Université de Toronto.

« En tant qu’avocate plaidante, je ne pourrais aider qu’un nombre limité de gens; cependant, si je peux aider à faire entrer à la faculté de droit un plus grand nombre de jeunes Autochtones, en plus d’aider la communauté scolaire sur le plan de la formation sur les compétences interculturelles et la lutte contre le racisme, cela aussi permet aux jeunes Autochtones d’avoir accès à la justice. »